Retour

Abby soupira en pénétrant dans le manoir d'un pas léger et s'immobilisa en entendant les louveteaux en compagnie de Pjstador dans le jardin. Elle perçut également Drakan et soupira à nouveau alors qu'un triste sourire passait sur ses lèvres. Finalement elle se remit en route, traversa le grand hall et finit par déboucher dans la salle de bal. Elle était grande et richement parée. D'un pas gracieux, elle se dirigea vers le piano et s'y assit. Ses mains fines relevèrent le capot qui protégeait les touches et ses doigts effleurèrent ses dernières sans en faire sortir un son. Les souvenirs l'envahirent un instant et finalement, une mélodie s'éleva, emplissant la pièce de sons mélancoliques, d'un rythme lent et mélodieux. Abby jouait, les yeux clos, perdue dans son passé, dans ses souvenirs. La pièce d'ordinaire si silencieuse renvoyait les notes en écho infinis et la mélodie prit en force et en vigueur. A cet instant, rien ne semblait pouvoir troubler la paix qui régnait dans le manoir. Chez elle. Dans sa famille.

[Je voulais savoir, comment vous faite pour mettre vos texte au centre, avec une marge de chaque coté ? x)]

Carmen était rentrée sous sa forme aérienne. Elle avait vu le lieu de sa création ; ne le reste ne l'intéressait pas. Survolant le manoir, elle entendit une mélodie s'en échapper d'une fenêtre ouverte. Son vol se troubla un moment. Puis elle se décida à fondre en piqué sur une branche non loin, où elle se transforma. Elle ferma les yeux. Cela faisait bien longtemps qu'elle n'avait entendu de musique.
Cédant à son envie de l'écouter plus facilement, elle sautant par une ouverture et atterit souplement dans le manoir, pour finalement se diriger, d'un pas flottant et altier, vers la pièce voisine, d'où provenait la mélopée. Elle s'arréta sur le seuil. Une louve - après tout, on était dans leur manoir - semblait profondément absorbée par son morceau. Ses doigts volaient, furetaient, glissaient sur les touches, les frappant ou les caressant selon le son désiré.

[aha c'est toute la magie du forum Razz

C'est un code <*blockquote> et <*/blockquote> sans les étoiles Wink

]

Son attention fut ramenée à la réalité par un froissement d'aile, puis une odeur humaine envahie bientôt la pièce. Ses doigts continuèrent à voler sur les touches du piano et l'arrivée de l'hybride dans la pièce ne changea rien au rythme de la mélodie qui s'accéléra bientôt. Les yeux clos, elle ne prêtait aucune attention à l'inconnue dont elle sentait le regard sur elle. Les notes s'enchaînaient avec grâce, lui rappelant un passé pas si lointain, lorsqu'elle avait installé la meute dans ce manoir. Il avait été une famille. Elle se remémorait les repas tous ensembles, les soirées à danser dans cette salle trop vide, les parties de chasse commune. Ces loups lui manquaient. Quelque part en chemin, elle avait perdu ce petit quelque chose. Certains étaient morts, d'autres avaient préférés quitter cette ville trop menaçante. Le rythme s'accéléra encore, ses doigts fins volant au dessus des touches, et puis la musique redevint douce, lente, triste et s'acheva sur une note douce, mélancolique. Elle soupira tandis que la dernière note s'éteignait et sa main vint refermer le capot, avec douceur, sans bruit. Elle pivota sur elle même en rouvrant enfin les yeux et se retrouva face à l'hybride. Posant les mains sur ses genoux, elle lui sourit avec bienveillance.

- Bonjour Carmen.

Spoiler:

[aah, merci, mes post faisais tout moche à coté des votre Razz

Oui, c'est plutôt logique qu'elle se soient rencontrées au moins une fois ^^]

Les notes s'accérèrent bientôt, et Carmen ferma les yeux pour mieux les écouter. L'Alpha semblait deverser ses sentiments à l'intérieur, et le morceau en devenait incroyablement expressif. On voyait défiler devant soit l'état d'âme de la louve. Mélancolie, regret.

La musique s'interrompit, trop tôt au goût de l'hybride. Puis une voie vint troubler le silence.

- Bonjours Carmen.

Lentement, les perles azurs se découvrirent de nouveau, et se fixèrent sur la louve. Elle s'éclairèrent et renvoyèrent sa bienveillance à la jeune femme. Elles ne s'étaient rencontrées qu'une seule fois, mais ce personnage était marquant.

- Bonjours, Abbygail.

Ton simple, calme mais ouvert, comme la plupart du temps. Elle n'avait jamais considéré l'Alpha comme sa supérieur, et ne lui avait jamais donné du "madame" non plus. Ce n'était pas de l'insolence cependant.
Elle enchaina avec un sourire ;

- Je ne connaissait pas votre talent.

[ Mais de rien Wink

]

L'hybride rouvrit les yeux et la salua. Et elle rajouta même qu'elle ne la savait pas aussi douée. Abby sourit, se leva et d'un pas léger, alla se poster à la fenêtre pour observer Pjstador avec les louveteaux.

- Appelle moi juste Abby, Carmen. ça suffira.

Le soleil réchauffait la pièce et elle laissa ses rayons caresser son visage avec plaisir avant de soupirer et de se tourner vers Carmen avec un maigre sourire.

- J'aime la musique. Elle me permet de faire vivre mes loups. Mais elle est bien plus que ça. C'est tellement vivant,une mélodie. Cela contient tellement de chose. Alors j'ai appris ce que je pouvais d'autant d'instrument que je le pouvais. souffla-t-elle les yeux brillant avant d'ajouter avec malice : Quand on a l'éternité devant soi, il faut bien trouver à s'occuper...

Elle laissa quelques secondes de silence puis finit par retourner vers le piano qu'elle caressa d'un geste tendre, comme s'il était un ami très cher avant de poser les yeux sur Carmen. Elle ne l'avait rencontré qu'une fois mais elle avait gardé une bonne impression de l'hybride. Elle la traitait comme une égale, ne se compliquait pas la vie par un respect trop présent, trop élaboré. Pourtant un respect mutuel s'était installé entre elle.

- Que viens-tu donc faire au manoir ?

Pas de question interrogatoire. Pas de crainte ou de doute quand aux intentions de l'autre. Juste une question comme ça, comme pour faire la conversation. Un peu de curiosité peut-être.

La louve se dirigea vers la fenêtre et se perdit un instant dans le spectacle du dehors, d'où provenait des jappements de louveteaux surexités. Mais son sourire, loin de s'épanouir à la vue de ces futurs membres du clan, semblait pâle, presque fané. Cependant, c'est avec emphase qu'elle se mit à parler de la musique.
Carmen laissa son regard glisser vers le piano. Elle hochat la tête, partageant l'opinion d'Abby.

- Le langage des passions, en quelque sorte. C'est le symbole d'une harmonie et d'une beauté, d'un assemblage entre les notes que les êtres sont incapables de reproduire durablement.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire réveur. Elle se souvenait du vieil homme, tentant d'inculquer à la petite fille intrépide et sauvage qu'elle était les quelques notions de musique qu'il possédait. Lui aussi portait le cinquième art aux nues. Elle savait lire les notes, et tirer quelques sons d'une flute. C'était tout. Aujourd'hui, elle regrettait qu'il n'en ai pas plus su sur les instruments. Puis ses yeux se durcirent involontairement ; s'il avait voulut lui apprendre tout cela, c'était avant tout parce que son amour disparut jouait si bien du violon. Masquant son émotion, reprenant un visage ouvert, elle se retourna vers l'Alpha, et rit doucement.

- En effet, vous avez tellement de temps que je me demande parfois où vous mettez toutes les connaissances que vous accumulez.

C'était la seule chose qu'elle leur enviait dans l'immortalité ; la possibilité d'apprendre tellement de chose. Elle n'aurait pas le temps d'engranger ne serait-ce qu'un cinquième des connaissance d'Abbygail. Le reste ne l'intéressait pas ; une vie longue signifie aussi un fardeau de souffrance à porter...
Elle répondit simplement à la question qui lui était posé, en laissant des aspects dans l'ombre cependant. La louve savait qu'elle n'avait pas de mauvaises intentions.

- Je reviens juste d'une petite visite à laquelle je tenais, et je voulais revenir ici, pour réfléchir. Et puis, s'isoler trop longtemps n'est jamais bon.

Son visage s'éclaira d'un sourire franc.

- Tu as raison. L'isolement n'est jamais bon. Et tu sais que tu es toujours la bienvenue ici.

Elle caressa le piano du regard, ses yeux firent ensuite le tour de la pièce qui avait été pleine d'éclat de rire lorsqu'elle avait acheté ce manoir. En ce temps là, ces loups avaient été heureux d'avoir un chez eux. Un endroit où enfin ils pouvaient être eux. Car les murs les protégeaient des regards indiscrets. Ici, nulle retenue, nul contrôle n'était demandé. Aucun tabou. Son regard se posa à nouveau sur l'hybride et elle s'assit à nouveau devant le piano, avec un sourire presque fatigué.

- Pourtant ce n'est pas aujourd'hui que tu trouveras compagnie au manoir. Il est bien vide ces temps ci. Les chasses incessantes ont presque eu raison de notre famille. Et les Vampires n'arrangent rien.

Elle eut un pauvre sourire, ses yeux perdirent un peu de leur éclat et elle songea au passé. Elle s'y accordait rarement le droit mais en ce moment, elle se sentait trop seule. Un loup avait besoin d'une meute. C'était instinctif. Sans meute, il était malheureux. Et une alpha comme elle n'échappait pas à la règle. Seule, elle se sentait ... autre. Comme pas entière. Sa pensée s'égara vers Akuma et à la scène qui avait eu lieu entre eux peu avant. Entre ses bras elle s'était presque sentie bien. S'il n'avait pas été un Vampire .. Elle eut un sourire ironique. Non mieux ne valait pas songer à ce genre de chose.

L'hybride sourit devant la bienveillance de la louve. Cependant celle ci ressombra bien vite dans la mélancolie que Carmen avait d'abord perçut, quand elle parcourait le piano de ses doigts agiles. Elle semblait regretter. Quoi exactement, la jeune femme n'aurait pu le dire ; elle ne possédait pas le don d'omniscience. La diminution de la fraternité entre les loups. Les temps anciens, où tous vivaient en harmonie.
Un monde en paix. Un monde où loups, sages et vampires ne s'entredéchireraient pas. Un monde... où elle n'existrerai pas.

- Il n'y a pas que la décimation des tients qui te tracasse.

Elle avait soufflé cette phrase. Nulle indiscrétion, nulle demande. Juste une constatation, dictée par un pressentiment. Cette situation durait depuis longtemps ; les chasses ne dataient pas d'hier. Cette soudaine tristesse était sûrement provoqué par quelque chose.
Elle détourna les yeux, ne souhaitant pas déranger Abbygaïl par des réflexions déplacée. Si elle sentait que quelque chose rongeait la "jeune" louve devant elle, elle était aussi consciente que cela ne la regardait pas. Pour ne pas l'obliger à répondre, elle enchaina, toujours calme et posée.

- Une paix totale n'est surement plus qu'un rêve irréalisable, aujourd'hui. Mais les hommes sombrerons surement un jour dans l'oubli. Après tout, loups, vampires et hybrides appartiennent aux légendes de nos jours, dans la plupart des têtes. Ne reste plus que la fondation. Viendra peut être un temps où vous serez plus tranquille.

Elle regardait par la fenêtre, se souvenant de Drakan, et de sa haine visible envers les hommes. Un accord entre eux étaient imporssible désormais.
Elle ne mentionna pas les vampires. Comme Abbygaïl, elle ne nourissait pas tellement d'espoir pour une paix future entre les races immortelles.

Elle releva la tête vers L'hybride lorsque celle-ci lâcha la constatation sur ce qui la tracassait. Elle eut un sourire triste, l'observant avec attention. Puis elle parla de la paix. Abby perçut très peu d'espoir à ce sujet en l'hybride et elle se secoua en se levant avec un sourire un peu plus enthousiaste.

- La paix reviendra Carmen, souffla-t-elle en se levant. Si on y travaille tous un peu, il n'y a pas de raison. La vie est faite de période de paix et de ... conflits. Seule leur durée varie. Crois en mon expérience.

Elle se dirigea vers l'hybride, les yeux pétillant de sa joie habituelle qui revenait peu à peu. Elle oubliait le fait que cette période serait plus troublée pour elle, qui se trouvait liée à un Vampire d'une façon qu'elle ne comprenait pas. Elle savait que les loups reviendraient peu à peu. C'était juste une mauvaise période pour eux. Il fallait laisser le temps au temps.

- Profitons de l'instant présent. Le manoir est inconnu des chasseurs, il faut savoir apprécier ce petit morceau d'espoir. Nous avons encore un abri.

Abbygaïl semblait revenir à des pensées plus optimistes ; la paix ne lui paraissait pas une si grande utopie, apparament.
Daécidant de se laisser aller, elle aussi, à ce jour ensoleillé, Carmen mis de coté la mélancolie qui l'avait prise en écoutant la musique. Elle se dirigea vers la fenêtre, souriante, et laissa le soleil la baigner de ses rayons. Des louveteaux, dont elle avait entendu les cris tout à l'heure, jouaient dans le parc. Une seule interrogation lui traversa l'esprit ; quel place avait les hybrides dans ce combat ?

Mais elle n'en laissa rien paraitre, et prononça, sur un ton dénué de mépris, presque tendre, étrange pour une hybride ;

- Les hommes sont tellement naïfs parfois.

Voyant les les culbutes effrénées, et parfois cérrément casse-cou, des jeunes loups, elle étouffa un rire.

- Vous aurez de la relève solide en tout cas.

Ses avant bras vinrent s'appuyer sur l'appui de la fenêtre ouverte.

Abygaïl observa l'hybride accoudée à la fenêtre avec un regard bienveillant et un sourire presque tendre. Elle avait toujours accepté les hybrides au sein de sa meute avec enthousiasme malgré que nombre de ses loups ne comprennent pas cette décision. Après tout ils n'étaient pas des loups. Ils avaient le gêne de la mutation mais celui-ci avait été dénaturé. Si on lui avait posé la question 1000 ans plus tôt, Abby n'aurait pas cru possible l’existence d'une femme pouvant devenir faucon. Pourtant Carmen était là, sous ses yeux. Une hybride. Ils n'étaient pour rien en leur nature. Ils n'étaient ni humain ni loup. Ils n'appartenaient à aucune famille. Alors Abby les avait accepté. Parce que vivre sans famille, ce n'était pas envisageable pour elle. Et après tout, ils n'étaient pas si différents.

- Oui, ils seront encore plus intenables que leurs aînés, plaisanta Abby d'un ton doux. J'espère juste être en mesure de leur offrir un bel avenir.

Elle observa les louveteaux à son tour, silencieuse, s'imprégnant de la joie qui émanait des petits avec un plaisir sans fin. LA joie innocente de la jeunesse.

Carmen regarda brièvement l'Alpha de biais. Elle comprenait toute la pression qui devait peser sur elle, sur ses épaules. Etre le repère des siens, la gardienne des traditions et de la mémoire de la meute, ne devait pas être facile tout les jours. Pensive, elle contempla de nouveau les louveteaux. S'ils leur arrivait malheur, indirectement, ce serait Abbygaïl qui serait tenue pour responsable. Un honneur pour un fardeau.

- Tu y arrivera, ne t'inquiète pas. D'après ce que j'ai vu, tu es juste ; une Alpha en qui les gens peuvent avoir confiance.

Il n'y avait nulle flagornerie dans son propos ; comme toujours, l'hybride était franche, et disais clairement ce qu'elle pensait des gens.
A son tour, elle se perdit dans la contemplation de ces jeunes. Combien de temps vivrait-ils ? Connaitrait-ils la paix ?

*Et moi, vivrais-je assez vieille pour la connaître ? Bah, nous verrons bien...*

- Je leur offrirais l'avenir qu'ils méritent, lâcha Abby dans un murmure convaincu et convaincant.

Elle observa l'hybride qui observait les jeunes louveteaux dehors.

Elle lui parut étrange, comme un peu perdue. C'était une sensation qui lui faisait fourmiller l'estomac.

Abby quitta son poste à la fenêtre et vint se rasseoir devant le piano qu'elle ouvrit d'un geste doux avant de caresse les touches sans leur tirer la moindre note, juste pour le plaisir du contact. Elle avait confiance en l'avenir. Elle prouverais à ses vampires imbus et à ses chasseurs humains trop arrogants que les loups étaient capables de ramener la paix.

Spoiler:

Le murmure de l'Alpha, nettement perceptible, effleura Carmen, et, pendant un bref instant, elle partagea cette confiance de l'avenir. Puis la louve bougea et rejoignit son piano ; elle n'en tira pas de notes cependant, ce que l'hybride regretta un instant. Elle se retourna, fixa son interlocutrice dans les yeux et, tout de go, lui demanda.

" Un jour, quand tout sera plus calme, aurais-je droit à une ou deux leçons ? "

Elle ferma un moment les paupières et sourit.

" Excuse moi, tu as tellement d'autres soucis. "

Spoiler:

Abby sourit sans relever les yeux du piano en entendant la demande de l'hybride mais releva la tête lorsqu'elle prononça les mots suivants.

- Si je laissais ma vie être régie par les soucis, elle serait ennuyeuse en plus d'être longue, rit-elle. C'est quand tu veux pour les leçons. La musique est un aspect de la vie qui la rend plus amusante.

Elle ferma les yeux et tira un air bref mais plein de vie du piano avant de soupirer et de sourire à nouveau.

Darkness était de retour au manoir. Voila un long moment qu'il n'y était plus venu. Il traversa le hall, clopinnant, souvenir de son dernier combat. Il avait garder sa forme humaine, sans y prêter attention, apparence de jeune homme grand et élencé, ses cheveux mi long argentés s'agitant au rythme de ses pas, son bandeau noir sur les yeux. Il hésita un moment sur la direction à prendre puis opta pour la salle de bal, sans trop savoir pourquoi. Il avança arriva face au grosse porte en bois à double battant et les ouvrit, assez brutelement. Darkness traversa la pièce à pas rapide malgré son boitement, il sentit une présense d'une femelle autre que celle qui l'avait attiré jusque ici, c'était l'odeur d'une hybride. Il grogna, il n'aimait pas beaucoup les hybrides, il n'avait pas confiance en eux. Darkness continua son chemin vers l'Alpha et s'arrêta tout nette face à elle.

Il lui prit une main et y calla un baise main :

- Madame, dit il avec bienveillance, comme je suis heureux de vous revoir !!

Depuis le temps il ne réussissait jamais à employer son prénom et il ne le ferait peut être pas non plus même si Abygaïl lui demandait. Il se redressa et tourna ses yeux aveugles vers l'hybride :

- Bonjour !

Il y eut un arôme qui lui parvint et elle sourit doucement, quittant son piano pour retourner se poster à la fenêtre. Les portes claquèrent et la silhouette d'un homme se détacha sur le seuil. Ses longs cheveux argents, son bandeau sur les yeux et ses vêtements éternellement noirs. Darkness n'avait pas changé.

Il boitait, elle l'avait perçu lorsque le son de ses pas lui était parvenu depuis le hall, irrégulier mais pourtant ferme et sûr. Un grognement s'éleva soudain et Abby se décida à se tourner vers le nouveau venu qui semblait mépriser l'hybride et rejeter sa présence. Pourtant il ne s'arrêta qu'une fois devant elle et Abby sourit lorsqu'il lui fit un baisemain. Il l’appela madame et elle posa la main sur son épaule lorsqu'il lui exprima sa joie de la revoir.

Il se redressa pour saluer l'hybride. Rejet mais pas d'impolitesse. Son sourire s'agrandit. Elle était tellement contente de voir que l'un de ses loups était de retour. En un seul morceaux. Enfin presque.

- Je suis heureuse de te savoir de retour, Dark. Et cesse de m'appeler madame. C'est Abby. Juste Abby.

Elle savait que ça ne le convaincrait pourtant pas mais s'entendre appeler madame, c'était trop étrange pour elle. Alors elle tentait. Malgré que depuis des siècles, à chaque fois qu'elle le rencontrait, il l'appelle encore madame. Elle se tourna finalement vers Carmen avec un air amical.

- Voici Carmen. C'est une amie de la meute.

» Atoxx de retour!
» Retour aux sources
» Retour après un combat
» De retour chez soit!!