La rencontre la plus innatendue du monde (suite)

Dix minutes déjà que j'avais le nez dans la neige. Les plaies s'étaient tout à fait résorbées au niveau du dos et de la cuisse, bien que j'en aie une qui semblait perister sur le torse. Bah, du palladium sans doute, mais comme je n'en avais pas ingéré... Au pire, la plaie allait me lancer quelques jours, mais rien d'important. Je pris le Palladium qui leur restait ainsi qu'un revolver. cet endroit ne me semblait pas infesté, je ne ressentai plus aucune présence. Mais autant se méfier.

Je ramassai ma veste et pris soin de la remettre correctement de façon à ce qu'elle protège un peu mon torse du froid. La-bas, tout au fond de la plaine, le ciel commenaçit un peu à s'éclarcir. Mauvais signe pour moi. Mais d'un autre côté, je me foutais bien qu'on me retrouve, après tout, l'emprisonnement à perpétuité pour ces trois meurtres ne serait jamais que réduit à une trentaine d'années, donc absolument rien, pour moi. ca m'était bien égal. Ce genre e chose fonctionne pour les mortels, mais pas pour les Loups. Les humains sont bêtes à croire que nous ne sommes que des légendes. Haha. Tellement bêtes. Et puis, les Vampires nous sous-estiment. J'aimerais qu'on m'explique ce que ces deux espèces nous veulent, à la fin.

J'avais eu assez de combat pour un bon moment, et mon petit coeur d'aristo avait failli lacher plusieurs fois avec ces trois ordures qui l'avaient payé cher. Je dois dire que je n'avais pas dû être très discret, et leur morts seraient difficiles à masquer, mais c'était de la légitime défense. En tout cas, je n'y toucherais plus, par question d'honneur. Pfouuu. Mon petit train de vie habituel me semblait déjà loin alors que j'avait joué les Superman pendant une nuit seulement.

Enfin, j'étais quand même venu pour faire remarquer à Eli qu'elle était partie sans remarcie personne, que ce soit Anne ou moi-même.

Je marquai un arrêt. Je me rendis compte que quelque chose n'allait pas. Ah oui, je n'avais aucun remord sur ces trois types. Ce qui pourrait paraître évident, mais qui, pour un pauvre Loup élevé comme humain, paraîssait totalement bizarre. Bah. J'étais peut-être simplement bizarre, après tout. Ca ne m'étonnerait pas.

Au sol, je remarquai des traces qui, à première vue, auraient pû être faites par n'importe quelle bestiole ayant rampé ventre à terre, mais qui, en regardant mieux, s'avérèrent être des traces de branches de résineux. Boon d'accord, je ne le vus par à l'oeil mais au nez. Une odeur de pin mêlée à une odeur d'hybride...

Je fus tenté d'accélerer le pas. Mais d'un autre côté, ssi jamais elle me voyait dans cet état, elle s'en voudrait au possible et n'aurait plus peur d'aller s'occuper de la fondation à elle seule. A mourrir pour venger la pauvre peau de mon torse. Non, c'était trop débile. Rah. Bah, j'arriverais bien à la convaincre. Après tout, je devais être capable d'avoir un air convaincant. Non...?

"-Dis donc. C'est comme ça qu'on t'a appris à remercier les gens?" Fis-je avec un sourire macculé de sang.

"-Non, avant même que tu dises quoi que ce soit, je tiens à te préciser que les types qui m'ont fait ça euh... Ne risquent pas de recommencer de sitot, dans tous les cas."

Oui, car pout moi, dire "J'ai tué trois types", c'était plus éprouvant que pour la lionne qui n'avait pas l'air d'être vraiment gênée avec ça.

"-Ne reste pas ici, je suis sûr qu'ils n'étaient pas venus seuls..."

Un homme était venu l'avertir qu'une jeune hybride avait été trouvé mais qu'on avait tué le reste de l'équipe. Satoru l'avait regardé pensant un seconde avant de sortir son arme à sa ceinture et de tirer une balle en pleine tête de l'homme, qui s'écrasa pitoyablement au sol. Il se leva de son fauteuil, prenant son long manteau rouge sur le dossier pour l'enfiler, avant d'enjamber le corps sans vie en soupirant. Tous ses hommes étaient des incapables. Ou était donc passé les vrais guerriers qui mourraient au combat? On vivait dans une époque où la peur régnait. Il aurait dû être content de cela, mais ses propres hommes étaient sous son règne et ça, c'était un véritable problème qu'il devrait remédier bientôt. Il sortit de son bureau, avant de se tourner vers l'homme qui montait la garde et de lui ordonner de nettoyer son bureau. C'était peut-être ça qu'il devait faire... Nettoyer ses rangs. Les faire s'affronter dans une arène pour ne garder que les meilleurs d'entre eux.
Satoru secoua la tête, faisant balançait légèrement ses cheveux soyeux dans l'air. Il penserait plus tard à ça. Il posa son regard glacial sur l'homme qui n'avait toujours pas bougé, semblant attendre quelque chose. Et cela énerva aussitôt l'homme.

-Si dans 2 minutes mon bureau a encore une tache de sang, tu préféras mourir et même ta mère ne te reconnaitras pas, déclara-t-il d'une voix doucereuse, en se penchant vers lui.


Le soldat qui devait bien faire une tête de plus que lui, resserra sa prise sur son arme, avant d'entrer dans le dit bureau la peur au ventre. Le fondateur avait toujours tendance à faire peur à ses subornées et a raison d'ailleurs...

Satoru regarda la porte se refermer avant de prendre la direction des sous-sols. Une sortie lui ferait du bien, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas été sur le terrain. Cela lui ferait du bien de torturer un peu. Il descendit calmement les nombreuses marches qui le menaient aux cellules du fond. Là où les Bêtes étaient entreposées. C'était une hybride, elle n'était certes pas un vampire, mais une ou 2 Bêtes ne seraient pas de trop et Satoru trouvait sa divertissant de les sentir de temps en temps.

Il arriva dans un nouveau couloir, entièrement blanc, ou on entendait que des rugissements et des coups donnés dans les murs. Quel doux son à ses oreilles d'entendre ses nombreux enfants. Il avait créé quasiment tous les hybrides et Bêtes à l'état d’éprouvettes. Hélas maintenant, il n'avait plus le temps de créer de nouvelles races, la faute à ses satanés vampires...

Malgré ses pensées un sourire sadique se forma sur ses lèvres en passant à Sakki. Peut-être la verrait-il se soir. Comme il aimerait la capturer une nouvelle fois. Il laissa son sourire en place en s'approchant de plusieurs portes, laissant son esprit rêvés aux nombreuses tortures qu'il aimerait faire subir, à la chef des vampires.
Il finit par choisir 2 Bêtes avec un certains entrain, prêt a faire un véritable bain de sang et rameuter cette hybride qui s'était échapper depuis trop longtemps.

En une heure pile, les Bêtes furent prêtes, attacher par un collier et une chaine qui aider à les contrôler. Du moins, surtout pour leur force dépassant l'entendement. Satoru s'entoura d'une quinzaine d'hommes qu'il jugeait assez fort, et surtout pas embaumé par la peur pour le suivre dans cette expédition, avant d’aller lui-même s’armer, prêt à toutes éventualités ou rencontre importume. Le petit convoie prit donc la direction de la sortie, Satoru en tête, tenant fermement la chaine d’une des Bêtes, qui poussait des petits grognements. Le traceur de l’hybride avait été effacé mais un groupe de la fondation avait repéré un loup et un hybride non loin de la forêt, Satoru organisa donc une battue. Et a peine quelques heures plus tard, il tomba sur rencontre au combien plaisant.
Il la reconnu de suite. Il se souvenait de chacune des créatures qu’il avait créées. La manticore. Puissant poison, créature destructrice. Il avait eu une excellente idée lorsqu’il l’avait créé. Un homme ou plutôt un loup reconnu aussitôt Satoru, était à ses côtés. Assez grand, trop au goût de Satoru qui retient un sourire carnassier, peut-être devrait-il lui couper les jambes pour qu’il est une taille respectable ? Satoru ne le détailla pas plus, il avait besoin de l’hybride, Le loup serait un supplément. Avant d’avoir eu le temps d’ordonner le calme, les 2 Bêtes grognèrent en concert, ayant repérer les 2 devant, signalant leur position. Satoru donna un violant coup sur la chaine, et la bête qui avait un corps humain bien qu’elle ne cessait de baver et de grogner, les yeux injecter de sang, s’écroula au sol, avant de vouloir lui sauter dessus, mais le collier lui envoya aussitôt une décharge électrique qui l’arrêta aussitôt. Toutes les Bêtes avaient une puce à l’intérieure du cerveau, dernière innovation de Satoru, cela permettait un contrôle plus facile, et moins d’accident lorsqu’on les utilisait.

Satoru finit par la pousser en avant, décider à venir de front. Tant pis pour l’attaque discrète. Il savait improviser, il était même plutôt douer pour ça. Il afficha un sourire tranquille, qui était en général mauvais signe pour ses victimes et vient se planter à quelques mètres du couple, leur souriant de toutes ses dents.

-Bonjour Manticore, susurra-t-il alors que ses yeux sans vies, fixait l'étrange créature.

Non... Non, non, pas maintenant! Pile au mauvais moment, il fallait que les renforts arrievnt. Les renforts ultimes, à ce que je voyais. Des bêtes; inqulifiables d'"humaines", montraient les dents, nous fuisilliaient du regard. Un type bizarre, cheveux chatains, air peu avenant, etc, toisait Elianah. Plusieurs autres humains normaux, sans doute, nous entouraient, faisaient même mine de nous encercler. Et moi qui avait déjà eu la trouille de ma vie et une sale blessure au torse alors que je n'avais affronté que trois sombres crétins de cette organisation... Ma tisane du soir, télécommande dans les mains et chat sur les genoux me paraissait si loin. Quand Elianah m'ordonna de rentrer chez moi, de battre la retraite, en somme, pour la première fois de ma vie, j'eus envie de lui flanquer une bonne baffe, histoire qu'elle comprenne dans quoi est-ce que nous étions.

"-Ca ne m'enchante pas d'être ici. Mais quitte à y laisser la vie, autant faire un maximum de victimes. Ils me traqueront une fois qu'ils se seront occupés de toi... Et ça ne m'amuse pas particulièrement de te laisser mourrir, tu sais que tu n'as aucune chance. Et moi non plus."

Quoi qu'on fasse, leur avantage numérique était trop important. Mais meme si les aptitudes physiques d'un Loup ou d'un hybride sont supérieures à celles d'un humain, on finirait mal. L'homme louche se décida à parler. Rien que le timbre de sa voix suffisait à m'intimider, petit Loup sans expérience que j'étais.

"Bonjour, Manticore" Dit-il, d'un ton horriblement désagréable, a me faire trembler de peur. Quoi, je n'étais pas si robuste que j'en avais l'air, hein. Je n'aurais jamais voulu être impliqué dans ces histoires de Fondation. Enfin, c'était ma bêtise qui m'y avait conduit...

"-Mon nom, c'est Elianah." Fit la "Manticore", posément et froidement, d'une façon qui contrastait vraiment avec l'attitude qu'elle avait employée les secondes précédentes. je devais être le seul idiot à ne pas avoir le courage de me tenir droit, ici. Remarque, a quoi bon... Le courage n'a jamais servi qu'à gagner des guerres, ou à la limite à en déclencher, et à vois l'interret que je portais à ces choses là... Puis je remarquai qu'Eli disait vraiment son nom (et le mien...) à n'importe qui, alors que jamais je n'avais réussi à le lui faire dire. Enfin.

Elle voulait faire un bain de sang, les tuer, tous, sans discernement. Et moi je préférais largement me tirer, mais bonjour l'honneur. Pas un pour rattraper l'autre. Au fond, les hommes rechargeaient les armes, ayant apparemment remarqué que je n'étais pas humain. Mais qu'est-ce qu'ils avaient tous? Le combat, ce n'était pas mon truc, j'allais encore m'avérer inutile, l'un des premiers à s'écraser par terre en pleurant, sans doute.

Je me voyais déjà mort, tiens. Et Elianah capturée, tant qu'à faire. Ils n'obtiendraient sans doute pas grand chose de moi. Pour rien au monde je ne voulair mourrir ce matin. Pas simplement pour quelqu'un que je ne connaissais que très peu. Alors, fuir et se faire tuer plus tard ou rester et y passer mainenant?

Je me perdais dans mes pensées, appuyé contre un arbre, alors que déjà Elianah se lançait dans la mêlée. Elle était totalement différente, à cet instant. Elle avait une raison de se battre, elle. Elle ne supportait plus les pressions de la fondation, les attaques répétées, etc. Mais moi? Je vouais une haine certes profonde à la fondation, mais en dehors de cette pauvre plaie, je n'avais rien eu de spécial.

Merde. C'était tout ou rien. J'enlevai le cran de sécurité du revolver trouvé sur le corps de ce chasseur, il y a quelques instants. A couvert derrière un arbre, pointant le canon un peu au hasard. Je perdai les type louche de vue régulièrement... Mais pas ses hommes, dans tous les cas. Je ne saivais pas combien ils pouvaient être, mais un pauvre six coup ne tiendrait pas le choc, et un poignard serait bien inneficace.

N'ayant touché que peu d'hommes, et visiblement pas mortellement, je bondis de la cache, redevenu Loup. Là, au moins, je savais esquiver les coups, les balles, comme je l'avais fait, petit. La technique de l'arrachage de carotide (Moi, sadique? Non mais vous n'avez pas vu l'autre, en face) s'avérerait sans doute plus efficace mais impliquait le corps-à-corps, ce qui ne me tentai pas. Bon, si j'arrêtais de penser à moi, hein? J'étais bien un petit garçon pourri-gâté de quarante ans, moi...

J'étais bien convaicu qu'ils n'étaient pas là pour me ramener à leur "Q.G.", mais bien pour faire de moi un immortel mort.

"-Mais qu'est-ce que vous voulez à la manticore?! J'en ai marre de me faire tirer dessus depuis ce matin!" Criai-je dans le vent, a moitié étouffé par cette sale neige qui brouillait tous les mouvements, abruti par le froid et assourdi par le vent.

Je ne m'attendai pas à une réponse. En fait, je ne savais même pas si je combattais seul de mon côté ou si Eli avait décidé de se joindre à la fête. Nous étions... Aux alentours de vingt à jouer ensemble. Dont quelques une particulièrement aggressifs, et d'autres, semblant moins s'amuser. Mais ils ne m'intéressaient pas, biens qu'ils me soient sans doute supérieurs. C'était la nuque de ce type en rouge que je cherchais. Il était apparemment humain, enfin, rien ne l'en différenciait. Alors à moins d'être bien entraîné, j'avais une chance de le prendre par derrière.

Là. Juste devant moi. Je bondis, ouvrant grand la gueule. Plus que quelques centimètres... Allez. Je l'avais, je l'avais. Au moment où j'y étais enfin, où je pensais enfin que j'allais retrouver ma chère télévision, mon piano chéri, un coup de patte immense me rappela que "haha, non mon grand, toi, tu restes pour mourir ici...". C'était à moitié sonné que je me relevai, sentant bien que j'avais le museau dans le sac. Non. Non. Je ne voulais surtout pas rester là.

"-Vous. C'est vous qui avez tué ma mère, il y a trente-six ans. C'est vous qui persécutez la race immortelle depuis des générations. C'est vous qui tentez de nous mener à la perte! C'est vous, aussi, qui en paierez le prix, de mes dents ou de celles d'un autre!!"

Qu'est-ce que je racontais, moi? Avec mes belles phrases, d'un coup? Je venais sans doute d'entrer en "colère" ce sentiment si désagréable mais pourtant nécessaire que j'éprouvais si rarement... je bombai le torse, hérissai les poils. Même si je ne voyais plus grand-chose avec le coup colossal que j'avais reçu, je n'étais pas inapte à tuer, j'en étais plus que convaincu, et j'allais le prouver..."


[hrp : N'hésitez pas à me faire agir si besoin en est, mais pas trop non plus, et dans la mesure du possible... (;]

Ma patte arrière gauche était à peu près dans le même état que mon museau. Le type en rouge sembla s'en moquer royalement. Le froid et la neige semblaient se plaire à meurtrir la plaie. Et je ne pouvais rien y faire. Je ne voyais plus grand chose, le sang coagulé collait ma fourrure noire, tachait le sol blanc. Je me refusais néanmoins à me laisser tomber sur le côté. Il me restait trois pattes et des dents, ce qui suffisait. Voir était secondaire, sentir aussi. Je ne voyais rien, je ne sentais que l'odeur âcre du sang, de toutes façons. Enfin, je n'avais plus à en faire usage. Le type de la Fondation voulait donc "parler". Il aurait pu le faire plus simplement, sans manquer de nous tuer. Enfin bref.

Elianah ne supporta pas trop le fait que l'on me tire dessus. Elle rugit des mots qui ne trouvèrent pas de point d'accroche dans mon crâne et y résonnèrent désespérément sans réussir à délivrer leur sens. je compris seulement au ton qu'elle allait leur faire la peau, les transformer un charpie ou les démembrer, un truc dans le genre. Tel que je la connaissais, ce devait être quelque chose dans ces tons-là.

"-Eli, pars d'ici. C'est un ordre..."

Je sentis une petite voix parler à la place de celle que j'avais d'habitude. Je ne devais pas être convaincant du tout, et je savais déjà qu'Elianah ne m’obéirait pas. Mais ça m'était égal. J'étais de toutes façons parti pour mourir ici ou plus tard, là-bas. Je ne manquerais à personne d'autre qu'à Anne. Elle comprendrait. Elianah avait sans doute des proches à qui se rattacher, alors éviter de mourir serait de mise pour elle.

Je ne tenais plus sur mes trois pattes. Dans un dernier effort, je repris ma seconde forme, l'humain, avant de me laisser lourdement tomber. Si l'on trouvait un corps de loup, on supposerait l'oeuvre d'un chasseur, tandis que si l'on tombait sur celui d'un humain, les hommes à l'origine de sa mort pourraient se faire traquer...

Il avait envie de rire et de pleurer à la fois. Rire aux éclats de ses êtres si faibles, comme en témoigné le loup qui venait presque de ses écrouler à ses pieds, il pourrait toujours se servir de son corps pour faire des expérience d'ailleurs, et pleurer car sa créature était incapable d'agir. Il n'avait donc pas fait mieux ça? Elle aurait vraiment du rester au centre pour s'entrainer.

Satoru tira violement sur la chaine qui retenait la bête dans sa main, pour approcher son collier.

-Ne les tues pas, mas tu peux les amochés, compris? souffla-t-il à son oreille.
La créature hocha la tête en passant sa langue sur se slèvres, sentant déjà presque le sang dans sa bouche.

Le Clac résonna dans toute la fôret, libérant les 2 créatures qui sautèrent immédiatement sur les 2 autres.

J'entendis le claquement. Je me doutais de ce qui se passait. Je sentis l'odeur des bêtes passer à proximité de moi. Peut-être allaient-elles me tuer. Peut-être se contenteraient-elles de me torturer comme leur maître l'avait ordonné. J'étais déjà quasi-sûr qu'Elianah s'était faite tuer. Ce qui fut rapidement démenti par son souffle chaud qui se rapprocha de moi.

"-Tu peux encore courir?"

J'avais déjà exclu ça de la liste des choses que je pouvais faire. Mais bon...

"-Si tu me le proposes si gentiment..."

Je croyais vraiment être dans les vapes, mais apparemment pas... Hahaha, courir... Dans mon cas, ça se rapprocherait sans doute plus d'une sorte de boitillement convulsif, mais bon... Et surtout, je ne vois pas où on pourrait s'enfuir, vu la situation. Ma plaie sembla vouloir se résorber, lentement. J'espérais que j'allais retrouver le plein contrôle... Si j'étais encore en vie, bien entendu.

Je pris appui sur le gros lion albinos prêt à tuer au moindre mouvement ennemi. Je soupirai. Je ne me reconnaissais pas... Macculé de sang, plus qu'affaibli, limite aveugle... je devais faire peine à voir, mais tant pis. J'avais désormais peur de me transformer. Le type en rouge semblait se régaler de ma faiblesse. En même temps, sans vouloir contrarier personne, peut-être que du dix-huit contre deux n'était pas le plus loyal. Mais bon, je l'avais cherché, aussi... Si je m'en sortais, je prendrais la résolution d'arrêter de terroriser les gosses de l'immeuble et de jouer du piano aux alentours de rois heures du matin, tiens...

Je n'avais juste pas pensé à une chose. Les voisins, peut-être, finiraient par remarquer mon absence. On s'en inquiéterait. On ferait des recherches chez moi. Et comme je n'avais pas pris la peine de masquer mon identité a l'intérieur de l’appartement (il m'arrivait de dormir sur le canapé en tant que loup et non en tant qu'humain par exemple), si l'on trouvait dans mes traces un gène encore inconnu... J'avais peur, à moi seul, de réveiller le mythe du loup-garou. La canapé était plein de sang d'hybride et de loup, ce qui n'était peut-être pas très intelligent...

Je m'égarais déjà. Une gentille bête vont me rappeler que non Loan, l'heure n'est pas à la réflexion mais à l'exécution. Tuer ou se faire tuer. Je trouvais la première proposition fort intéressante. Je préférai rester humain. un loup incapable de se propulser pour mordre manque d'intérêt après tout. Je me saisis du stylet d'argent déjà taché du sang d'un vampire, espérant fort qu'il se couvre aussi de celui d'une bête où de l'un des humains ici présents. Ou qu'il ne se couvre plus de rien du tout. après tout, je ne tuerais qu'en légitime défense, et ce serait sans doute involontaire. Je préférais... Laisser agoniser que tuer. Pour ces personnes, c'était plus dignes des sentiments que je leur portait.

L'hémorragie s'étant stoppée, poser le pied ne me posait presque plus problème. Je pris un appui. Puis deux. Parfait. Je pouvais au moins bouger au lieu de rester avachi par-terre comme j'avais prévu de le faire.

"-En quoi... En quoi nos vies vous intéressent? Vous tuez pour le plaisir ou par interet?