Assis à ma table, contemplant comme par habitude, le cadrant fixer à mon poignet. J'attendais. Inutile de me demander quoi, j'attendais. J'écoutais la trotteuse avancé dans des petits mouvements saccadés. Certains clients ne manquèrent pas de glisser un œil étonné vers moi. Ils devaient ce dire "se type fixe ses mains depuis deux heures!"
Ils auraient pu avoir raison, mais, ce n'est pas mes mains que je faxais... . Devant moi, Constance semblais gênée que je reste muet. Elle avait pris la peine de bien s'habiller et d’ailleurs, plusieurs hommes de son âge l'avaient
remarquée. Comme quoi, à cinquante ans, on pouvait encore plaire.
Minuit! Enfin, alors que la grande aiguille se plaqua contre la petite, j'entendis le clocher de la place publique retentir. Mon verre de vin avait dû décanter depuis bien longtemps, il se pourrait même que la saveur se soit envolée… Mais peu importe, il me semblait bouchonné. Quand à mon paver de saumon à la crème, il était aussi froid que du marbre…mais je n’aimais pas le poison, de toute façon.
Dans ce cas, pourquoi l’avais-je commandé ?
Un serveur vint à nous, la voix posée et amicale, il demanda :
- Etes-vous satisfait ? Vos plats vous conviennent ?
Constance me fit un regard effaré, visiblement, s’était à
moi que cet homme s’adressait. Malheureusement pour lui, j’étais si captivé, qu’aucun
mot ne sortit de ma bouche.
- Ho..Oui, oui, merci beaucoup ! Intervint ma femme de ménage, tout en essayent d’avoir l’air décontractée. Mais, en dessous en la table, je sentis son pied cogner mon tibia.
Le serveur fit un bref signe de tête, un faut sourire sur les lèvres puis repartis.
- Monsieur Van Zimmer !
Souffla Constance, à voix basse.
- Moui ? Répondis-je, toujours en regardant ma nouvelle montre à cinq aiguilles.
- Vous auriez pu faire un effort, tout de même ! Continua la vieille femme, sur le même ton. Mais son blabla se perdait entre les discutions des autres clients.
- Comment ? Ha ! Oui, je sais se que vous allez me dire. Attendez… « Vous êtes le plus impoli et le moins social de tous les nobles du monde ! Vous devriez avoir honte ! Si j’avais été votre mère, vous seriez déjà six pieds sous terre pour adopter un tel comportement ! »
Je rythmais mon discourt avec de grands gestes et terminais en faisant mine de boire enfin mon verre de vin. J’avais enfin lâché ma montre. Mon amie afficha un bref sourire, mais je sentais qu’elle mourrait d’envie de me gifler. Malgré tout, ma remarque l’avait amusé, elle reprit d’en riant :
- Vous étés vraiment ignoble ! Fit-elle en secouant la tête. Ma doué, jamais vous ne changerez… Sur ces mots, elle aussi pris son verre puis nous trinquâmes.
- A l’avenir, le passer et le présent, amène. Fis-je en mimant les gestes catholiques.
- A votre folie, surtout ! Rétorqua Constance. Un large sourire aux lèvres.
- Ma folie est mon essence de vie, ma chère.
- C’est sûr…
- Et dites, pour rester mon assistante, je pense que le fait d’être avec un fou ne vous dérange pas plus que cela….ou…peut-être l’êtes-vous devenue ?
La vieille femme se mis à rire.
Nous quittâmes le restaurant vers deux heures du matin. Je lui avais racontée quelques-uns de mes lointains souvenirs des moments passer avec la petite Elianah…enfin, elle devait être grande, maintenant… .
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Jeu 13 Sep - 15:17