[Fini]Aaron, simplement.

Personnage prédéfini? Oui.

Nom : Greenleaves

Prénom : Aaron

âge : 1915 années.


Rang : Dirigeant




Apparence physique : D'apparence, Aaron est un homme plutôt grand et d'une corpulence tout à fait normale. Ses jambes sont peut-être un peu plus longues que la moyenne, mais rien de bien important. Ses cheveux arborent une couleur dorée parfaite. Se refusant à les couper, il les attache en une longue tresse retenue par une boucle en émeraude assortie à ses deux boucles d'oreilles, taillées dans la même pierre verte. Les iris de ses yeux brillent d'une couleur dans les mêmes tons vert-bleu. Son regard se révèle calme et serein. Il s'habille très régulièrement d'un long manteau vert-bleu. La doublure de ce manteau est ornée de motifs simples, noirs et blancs, et bordée un trait doré. Son pantalon est blanc, rentré dans des bottes reprenant les motifs de la doublure de son manteau. Enfin, il porte une chemise blanche aux manches longues ainsi qu'un par-dessus noir.
Son cou porte encore les marques régulières et fines du collier d'or qu'on lui a passé autour du cou lors de la grande humiliation. Il a gardé ce fil d'or, mais l'utilise désormais en tant que chaîne pour sa montre d'argent.

Caractère : (10 lignes) Aaron est patient. Vraiment, très patient, peut-être trop, ce qui inviterait parfois son entourage à tester ses limites. Mais la plupart du temps, ils abandonnent... Il s'entend plutôt bien avec tout le monde, grâce à son côté altruiste et à son empathie. Enfin, en tant que Dirigeant, il n'y a rien d'étonnant à cela. Il s'entend d'ailleurs à merveille avec Abygaïl, l'Alpha de la meute de Loups, douée elle aussi d'un caractère non déplaisant. Il aurait peut-être un peu plus de mal avec Akuma, chef des vampires, à cause de ses façons d'agir, de penser et de parler peut-être parfois trop éloignées des siennes. Quoiqu'il est plutôt tolérant, et ne va pas se mettre en colère pour n'importe quoi. Il y a pourtant quelques choses qu'il déteste plus que tout : Les insectes, et la Fondation. Autant l'un que l'autre. Pour ce qui est des insectes, de mille-pattes à papillons, il a peur de tous, sans exception, même des arachnides. La Fondation, c'est autre chose. Jamais encore elle n'a réussi à capturer de Sages purs, mais les autres espèces sons décimées par sa faute. Très pacifiste, il n'hésitera néanmoins pas à s'allier aux autres races, immortels comme hybrides, mêlés et mordus. Démanteler la Fondation est sa priorité la plus immédiate, tout le reste passe en second. Il est très préoccupé par le temps qui passe, et il a tendance à regarder l'heure ou à remonter sa montre plus de fois qu'il ne le faut. Il possède une très grande capacité d'adaptation à la situation dans laquelle il se trouve, aussi irréelle soit-elle. Enfin, détail important, il apprécie à leur juste valeur le caramel et tous ses dérivés.

Histoire : (15 lignes) Imaginez, ne serait-ce qu'un instant, une immense montagne aux flancs escarpés, dont la cime s'habille de neige du Printemps à l'Hiver, où seuls les résineux se plaisent à vivre. Un endroit ou de rares hommes vivent en communion avec cette nature, ressentent les vibrations du sol roux jonché d'épines, parlent un dialecte que seuls eux comprennent en s'adressant aux plantes ou aux bêtes. Ce dialecte qui, des centaines d'années plus tard, donnerait naissance à la langue humaine.

C'est ici, il y a exactement dix-neuf cents quinze ans que j'ai vu le jour. Dans une clairière aujourd'hui totalement déboisée du bois qui l'entourait, ainsi que goudronnée afin d'y créer ce que les mortels nomment un "parking" pour les touristes. Je ne peux pas me plaindre, c'est à cause de moi que c'est arrivé.

J'ai passé quelques décennies à vivre normalement, comme tous les sages, dans cette superbe chaîne montagneuse qui surplombait la plaine aujourd'hui industrialisée. Les cours d'eau parcouraient les pentes, plus ou moins puissants, remplis d'une eau issue de la fonte des neiges auparavant pures. Les monde a bien mal tourné, par notre faute.

Il était bien rare qu'un immortel ne meure, mais ils n'étaient et ne sont pas à l'abri d'une trop importante perte de sang, d'un attaque, ou plus généralement de toute mort non-naturelle. Les chutes du haut les ravins avaient déjà fait quelques victimes, mais le nombre était restreint, les sages connaissant les dangers qu'il y a à s'y aventurer. Non, leurs morts étaient vraiment rares. Pourquoi je parle de ça? Simplement parce qu'à l'approche de mon premier millénaire, ce fut le Dirigeant qui fut la victime d'un Vampire dont il était l'addiction. Nous acceptions toujours de nous laisser mordre. Nous tous, sans exceptions. Mais ce jour-ci fut marqué dans ma mémoire comme jour maudit, premier d'une longue série.

J'ai vu les deux hommes se battre, le dirigeant chuter. J'ai tu l'évènement. Je savais que la paix entre nos deux races reposait sur mon silence. Je savais qu'une guerre serait synonyme d'hécatombe dans les trois races. Les Loups iraient forcément à l'encontre des Vampires. Ils se battraient pour une cause qui ne les concernerait pas. Ou alors, l'Alpha aurait la sagesse de rester à l'écart, et deux races s'entretueraient alors. C'est ce qui me sembla le plus correct.

Après des semaines d’incompréhension au sein de notre race, on se résigna à ne plus chercher le coupable. On se contenta juste de me nommer dirigeant. A l'époque, et aujourd'hui encore, sauf erreur de ma part, j'étais le plus âgé des sages encore en vie. Ce qui fut assez contraignant.

Il y a des années, des siècles, une nouvelle naissance parmi les sages se fit plus remarquer que les autres. Alors que la mort de l'ancien Dirigeant avait fini par être oubliée, il fallait qu'un autre drame se produise à nouveau. Le jeune sage s'intéressait à tout et n'importe quoi. Il n'arrivait pas à se tenir tranquille. On aurait pu le confondre avec d'autres races, certains Loup ou vampires étant moins calmes que d'autres. Nous nous en amusions plus qu'autre chose, au début, c'était amusant de le voir arriver en hurlant qu'il avait trouvé quelque chose d'incroyable par-ci ou par là. Ce fut amusant un temps, puis on commença à s'inquiéter. Il avait déjà ramené les trois métaux interdits dans nos contrées, et on lui avait aisément pardonné cet acte. Mais quand il vint nous poser des questions sur l'immortalité et son contraire, ne mesurant pas l'impact de notre acte, moi et quelques autres semblables lui parlâmes d'une cérémonie, d'une sorte de magie interdite, en somme, qui permettrait à toute chose immortelle d'inverser sa nature, de subir l'effet du temps.

Il était né de sages, tout de même, nous ne pensions pas qu'il irait jusqu'à reproduire cet acte... Ainsi, par notre manque de méfiance, naquit un premier mortel. Nous le ressentîmes tous dans nos veines, la faiblesse nous gagnait. L'équilibre de chaque sage se basait sur celui de autres, et si l'un d'eux modifiait sa nature, alors tous les autres en ressentiraient les répercussions. Peu à peu, notre Sang désintéressa les Vampires. En quelques siècles, les "mortels" prirent le dessus sur nos trois races réunies.

Chez eux, les Vampires trouvèrent un sang semblable au notre, mais aussi une faiblesse que nous n'avions pas. Il était plus simple de se nourrir sur eux que sur un Sage. En effet, avec les tentions engendrées par notre première mais pas moindre faute se faisaient ressentir dans les trois races. L'équilibre était régi par un fil tendu à l’extrême, menaçant de lâcher à tout moment.

Et,un funeste jour, ce fut un Vampire qui le coupa. Inconscient de son acte, inconscient du fait que les humains résistaient moins bien à la perte de sang que les sages, il commit un meurtre involontaire. Selon les espions envoyés en ville ce jour-là, il lui offrit alors son sang. Mais jamais le coeur de l'homme ne recommença à battre. Alors, chaque nuit suivant le drame, des meurtres se produisirent. Je pris la décision de ne pas intervenir. Les loups, eux, remarquèrent alors que le fautif n'était autre que l'humain décédé quelques jours auparavant. Il ne contrôlait pas sa soif, et il fallut que les Vampires le prennent sous leur aile pour le calmer. Nous, les sages, n'avion pas vraiment conscience des conflits sur le point d'éclater. Je m'inquiétais de ne plus recevoir la visite d'Abygaïl, la nouvelle Alpha, et d'Akuma, le chef du clan.

Quand les espions nous avertirent que la situation était désormais critique, moi et un bon nombre de sages descendirent des montagnes pour parler aux mortels. Nous arrivâmes dans le village sous les huées des habitants. Selon eux, notre race était inutile au bon déroulement de leurs vies, et, sans nous, sans les immortels, même, rien de tout ça ne se serait passé. jamais ils ne voulurent comprendre que ce n'était de la faute de personne d'autre que de la mienne. Moi qui avais autorisé les anciens de toutes races à parler de la cérémonie au jeune sage. Ils ne m'écoutèrent pas. L'assaut contre nous fut lancé, j'ordonnai de ne pas opposer de résistance. Nous n'étions pas venu pour semer le trouble dans leur pensées, ou même pour faire un bain de sang. Les mortels ne comprirent pas pourquoi nous ne nous défendions pas. Mais une chose est sûre, ils comprirent qu'ils pouvaient en profiter. Un homme s'avança, face à moi, le sourire aux lèvres. J'haletai, un genou au sol, à cause des rouées de coups et projectiles que humains. Il s'accroupit. Il hurla quelque chose à un de ses hommes, quelques choses que je n'entendis pas. Je m'attendais à ce qu'il m'abatte d'une balle d'or en plein coeur. Mais non. Deux hommes vêtus de noir me traînèrent jusqu'à l'emplacement où l'Alpha et le chef de Clan se trouvaient déjà, maintenus en place par des cordes aux airs peu solides, mais ne semblant pas non plus être en mesure de résister.

Je toussai, crachai un sang pourpre qui n'aurai jamais dû tâcher mes vêtements. J'étais à demi-conscient, j'étais convaincu qu'ils ne nous laisseraient pas vivre de nouveau après ce massacre qui semblait vouloir se profiler. Les gardiens et les espions rejoignirent le groupe silencieux des sages. Une larme perla et glissa le long de mon visage. Il n'était pas dans mes habitudes de me laisser aller comme ça, mais là, une pensée me taraudait : "J'ai mené à moi seul les immortels à leur perte...". L'homme qui avait ordonné que l'on m'attache se rapprocha. Un chasseur, à en juger par son accoutrement. De sa main pendaient trois fines chaînes. L'une gris claire, l'autre presque blanche, et la dernière, dorée. L'Argent, le Palladium, l'Or.

"-Alors, ça fait quel effet d'être vaincu par de faibles mortels?" Ricana l'homme au regard fou.

"-C'est... Comment dire... Triste."

L'homme sembla déçu que je garde mon calme alors que la situation en arrivait à ce point. Mais cela ne l'empêcha pas de nous passer les chaînes. Nous avons souffert en silence, pour préserver la dignité de nos races peut-être. La sensation de l'or sur ma peau correspondait tout à fait à celle d'un couteau qui vous lacérerait la nuque.

Cela dura quelques heures, puis les mortels nous délaissèrent à notre sort. Nous restions ici, silencieux. Nous venions d'assister à l'Humiliation. Certains immortels gémissaient, au sol, quelques vampires dont le sang avait été mêlé à de l'argent, des Loups et des sages aux plaies faites avec les métaux mortels. Quelques hommes et femmes osèrent nous approcher. Une petite fille osa même m'adresser la parole.

"-Qu'est-ce que tu as fait, monsieur?"

"-... J'ai laissé ton espèce naître... C'est une raison suffisante. je ne m'en veux pas, si ça a permis a des petits anges comme toi de voir le jour." Lui répondis-je avec un sourire forcé.

La petite me sourit. Ses parents la rejoignirent rapidement. Quelques mortels semblaient comprendre la cruauté de l'acte que leurs semblables avaient commis. Son père, peut-être, ou du moins un homme adulte coupa nos liens et nous ordonna de partir en vitesse. D'autre humains offraient leur sang aux Vampires mourants. Les pertes se limitèrent ainsi à trois ou quatre victimes par race. Avant de partir, de disparaître pour plusieurs siècles, je tournai une dernière fois la tête vers les rares homes assez compréhensifs pour nous aider.

"-Pourquoi nous avoir aidés?"

"-Pourquoi pas?"

La réponse me fit sourire. Il avait raison, cet homme. Pour moi, le humains n'étaient que des mouton à la merci des plus manipulateurs, mais apparemment, certains allaient à l'encontre de cela. Ceux-là, au fil des générations, continuèrent à croire en notre existence, contrairement aux autre humains.

Nous nous fîmes oublier. Durant six cents ans. Nous avons dû reculer, plus loin encore dans les chaînes montagneuses, la ville s’approchant toujours plus de nous. Et puis, avec le temps, les sages se sont dispersés. Certains partirent même travailler en tant qu'espions à l'intérieur même de la Fondation. D'autres, les Gardiens, se chargèrent de protéger la race. Certains partirent vivre une vie normale parmi les humains. C'est le choix que je fis. Je m'installai dans les quartiers résidentiels. La vie y était calme, j'eux l'occasion d'y recenser quelques rares immortels. Et aussi, ces créatures imparfaites nommées "hybrides". Avec le temps, les espions me rapportèrent des nouvelles de cette Fondation, que telle ou telle créature avait été crée, que tel ou tel immortel avait été capturé, etc.

Voici exactement le contexte dans lequel je me trouve actuellement.

Caractéristiques particulières ?

Autres ?